C’est du jamais vu. Une bouteille de Veuve-Clicquot, repêchée dans l’épave d’une goélette au large de la Finlande, a été vendue aux enchères à 30 000€. Un prix à la hauteur de son âge : le millésime date de 1830 !
Les esprits les plus enfantins repenseront au capitaine Haddock qui, dans un épisode de Tintin, tombe sur une veille caisse de rhums datant de l’époque de son aïeul, un farouche amiral du temps de Louis XIV !
Il n’est pourtant pas dit que l’acquéreur du champagne Veuve Clicquot (une maison rémoise toujours en activité), adjugé à 30 000 € ce vendredi 3 juin 2011, fasse preuve de la même descente que l’acariâtre personnage de Hergé : qui osera vider, sans aucune retenue, une bouteille datée de la fin du règne de Charles X (1830) et vendue, qui plus est, à un tel prix (c’est d’ailleurs un record absolu) ? Le nectar, conservé dans les eaux fraîches de la Scandinavie, est-il seulement buvable ?
Les amateurs savent bien qu’un champagne perd de sa vigueur en bulle à mesure qu’il vieillit, et que la « consommabilité » du contenu est aussi limité par la vie du bouchon qui perd de son élasticité au bout de vingt ans d’âge.
2. Cent-cinquante bouteilles
Dans les caisses provenant de l’épave explorée l’an dernier au large des îles Aland (entre Suède et Finlande en pleine mer Baltique), trônaient quelque 150 bouteilles de champagne du début du XIXe siècle, dont une partie remonterait à la fin des années 1820, l’autre serait datée du début des années 1830.
95 bouteilles appartiennent à la marque -aujourd’hui disparue- Juglar, 46 bouteilles sont marquées Veuve-Clicquot et 4 de Heidsieck.
Les deux bouteilles mises aux enchères ont été respectivement vendues à 24 000 et 30 000 €.
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