Vente de Piper-Heidsieck : qui veut du champagne ?

Le groupe Rémy Cointreau, dont le cognac cartonne actuellement sur le marché chinois, vend les deux marques emblématiques de son activité champagne : Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck. Qui va hériter des bulles ?

Propriétaire de la maison de champagne Piper-Heidsieck (Reims) depuis 1988, le groupe Rémy Cointreau a décidé de se concentrer sur son cœur de métier, les spiritueux, en privilégiant notamment sa branche Cognac qui explose ses ventes en Chine, et rebondit de façon significative sur les marchés nord américains, russes et scandinaves.
Très impactée par la crise économique, la division champagne tenue par Cointreau avait enregistré une baisse de 42% de son chiffre d’affaires entre mars et septembre 2009, ce qui avait conduit le groupe à engager, l’année suivante, un plan social portant sur la suppression de 45 emplois à Reims.
Des griefs avaient alors été portés sur la pertinence de la politique stratégique menée par Cointreau qui avait refusé, au plus fort de la crise, de casser les prix de ses marques de « prestige », à l’heure où le champagne low cost vendu dans les hypermarchés investissait une nouvelle niche.

2. Achat de luxe

Malgré un net redémarrage des ventes lors de l’été 2010, Rémy Cointreau a annoncé la mise en vente de sa branche champagne, qui englobe les marques Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck.

Dans un communiqué, le groupe a indiqué qu’il donnait « mandat au Crédit Agricole-CIB, aux fins d’engager une procédure de mise en concurrence pour une cession éventuelle de sa branche champagne ».

A Reims, la maison de champagne Piper-Heidsieck couvre un domaine viticole de 65 hectares et produit 9 millions de bouteilles à l’année, dont 80% partent à l’export.

Qui se positionnera sur ce créneau de luxe ? Un ou plusieurs  investisseurs étrangers, français ou …champenois ?

Rappelons que Lanson et Taittinger, les deux dernières grandes cessions champenoises, sont restées aux mains de portefeuilles locaux, comme une démarche naturelle.

Les deux grands noms Lanson-BCC et Vranken Pommery-Monopole ont-ils les reins assez solides pour s’offrir Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck ?

Pourquoi pas de grands groupes  tels que Thiénot, Diagéo ou Constellation ? Ou une grosse coopérative ou encore des fonds de pension étrangers, asiatiques ou indiens ? (source : L’Union).

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